Biographie de Patrick Rancoule
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Originaire de l’Aude et ancien élève de l’école des beaux-arts de Perpignan, je réside aujourd’hui entre la Cerdagne et l’Inde. Je me suis intéressé au travail du verre et je suis devenu Maître-Verrier dans l’art du vitrail. Avec le développement d’internet, j’ai changé de vie pour travailler le graphisme en tant que webmaster.
Depuis toujours, mes différentes activités ont toujours été en lien avec le domaine artistique.
En 2004, la photographie s’est imposée à moi par le biais de mes différents voyages en Asie et surtout en Inde.
Mais je ne pouvais pas présager que ce parcours m’amènerait à l’humanitaire. En 2004, j’ai rejoint l’œuvre de Mère Teresa à Calcutta, d’abord pour dix jours, puis pour des séjours de plus en plus longs. Après trois ans de bénévolat chez les Missionnaires de la Charité, j’ai déménagé en 2007 à Ramnagar, tout près de la ville sainte de Bénarès, au bord du Gange. J’y ai fondé une association d’aide aux personnes de la rue appelée KAMALKEDIL, le coeur du lotus (lien en bas). Mon action se concentre essentiellement sur un quartier hindou de pêcheurs, où je prodigue » petits soins et grande écoute » à mon échelle. J’y ai fait beaucoup de rencontres, j’ai appris à mieux connaître le quotidien de cette population, leurs joies et leurs souffrances de chaque jour. Mis à nu, au propre comme au figuré, les corps expriment un vécu, parfois héroïque et parfois terrifiant : jeunesse, vigueur, volonté et persévérance finissent parfois dans les affres de la maladie, de la souffrance et de l’abandon, de la mort.
Comment une vie peut ainsi, du jour au lendemain, basculer ? J’en ai vu tellement… !
À travers mes photos, c’est un regard que je transmets. Un regard sur une histoire, un contexte, ou une âme qui transpire… Mon travail photographique met en parallèle notre culture occidentale et celle de l’orient. Quelles que soient les latitudes, nos épreuves, nos expériences, nos plaisirs délivrent un message universel, celui de la condition humaine.
Ce pays, qui prend une place particulière dans ma vie, m’a également amené à travailler la sculpture sur pierre qui était l’un de mes vieux rêves. Là-bas, le travail du marbre et du grès » à l’ancienne » est encore pratiqué par de nombreux ateliers. J’en ai donc profité pour apprendre… » à l’indienne « . En sculptant, je laisse s’exprimer mon regard personnel sur l’homme, sur sa condition humaine et sa spiritualité.
En général, je n’utilise pas de modèle. J’aime sentir les formes se dévoiler et apparaître sous l’action du ciseau, au risque de disproportions. » J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer » comme le disait Michel-Ange.
Corps et âmes, c’est ce que je cherche dans l’individu comme dans mes créations. Les codes, les représentations, les us-et-coutumes sont différents mais c’est une même âme commune qui s’exprime. Nous sommes « un » dans le grand tout de l’univers.
Patrick Rancoule
Le site web : https://patrick-rancoule.com
Mon association : http://kamalkedil.org
Des photos : https://www.flickr.com/photos/patrickrancoule/